IMITATION DE MARIE 

 

QUATRIÈME DIZAIN

Nous réciterons ce quatrième dizain pour honorer Jésus incarné dans le sein de la Sainte Vierge et l’auguste qualité de la Mère de Dieu, qui est la plus haute dignité de Marie qui la rend digne de tous les hommages et d’un culte spécial, inférieur à la vérité à celui que nous devons à Dieu mais supérieur à celui que nous rendons à tous les anges et à tous les autres saints.

1° Considérez qu’aussitôt que le temps que la Sagesse divine avait déterminé pour racheter les hommes et que les Prophètes avaient annoncé fut accompli, le Seigneur envoya l’ange Gabriel à Marie pour lui annoncer le grand mystère qui allait s’opérer en elle, et lui dire que Dieu l’avait choisie entre toutes les femmes pour être la Mère de son Fils. Marie, au lieu de s’élever de cette éminente dignité qu’on lui annonce, s’anéantit en elle-même et reconnaît sa bassesse, et répond avec une profonde humilité, " Voici la Servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon votre parole " (Lc 1, 38). Dans l’instant, cet abîme d’humilité de la part de Marie attira un autre abîme d’humiliation de la part de Dieu, et fit descendre le Fils de Dieu du sein de son Père dans son propre sein. Et dans l’instant il se fit Homme, et Homme parfait. Les trois Personnes de la Trinité créèrent la plus parfaite de toutes les âmes et un corps parfaitement organisé et formé de la substance de Marie. Voilà donc la sainte Vierge élevée à la dignité de Mère de Dieu.

Adorons Jésus incarné dans son sein. Rendons-lui les respects, les hommages, les louanges et le culte que cette éminente qualité de Mère de Dieu exige de nous, en lui disant avec l’Ange et avec l’Église :

Je vous salue...

 

2° Considérez quelle est la force de l’humilité puisqu’elle fit descendre Dieu lui-même du Ciel en terre. C’est ainsi que Dieu se communique aux humbles et qu’il résiste aux superbes. Dieu nous élève à lui à mesure que nous nous abaissons nous-mêmes. Admirons combien l’humilité de Marie fut constante et profonde, puisque, lorsque l’ange lui dit qu’elle sera la Mère de Dieu, elle ne se qualifie que du titre de sa Servante. Elle nous apprend par là que les grâces et les faveurs que nous recevons de Dieu, loin de nous enorgueillir et de nous élever, doivent être pour nous un nouveau sujet d’humiliation, et que loin de nous en attribuer la gloire nous devons la rendre toute à Dieu et ne nous glorifier que dans notre bassesse et nous abîmer dans notre néant.

Prions l’ange Gabriel, que Dieu a choisi pour annoncer le mystère de l’Incarnation tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, d’éclairer et de diriger notre dévotion envers ce grand mystère et envers Jésus et Marie. Disons à cette intention la Salutation angélique qu’il a lui-même adressée à la Mère de Dieu, dont il était probablement l’ange gardien.

Je vous salue...

 

3° Considérez la bonté et l’humilité du Verbe incarné. Le Fils de Dieu eût pu prendre la nature des Anges. Mais non, il voulut prendre la nature de l’homme, qui est inférieure à celle des Anges. Et dans la nature humaine il eût pu prendre seulement notre âme. Mais il a poussé son humilité jusqu’à prendre notre chair, qui est ce qu’il y a de plus vil dans l’homme. Enfin, il eût pu prendre la nature de l’homme dans un âge parfait, tel qu’était celui où Adam fut créé. Mais pour nous donner l’exemple d’une humilité plus grande et d’une charité immense, il s’abaissa non seulement jusqu’à prendre la nature de l’esclave, mais jusqu’à la petitesse d’un enfant, jusqu’à demeurer neuf mois dans le sein d’une femme, jusqu’à naître et pleurer, bégayer, être enveloppé de langes, jusqu’à sucer le lait de sa Mère comme les autres enfants. Admirons, adorons, bénissons et aimons à jamais cette profonde humilité, cette immense charité d’un Dieu anéanti jusqu’à l’état d’enfance. Car, comme dit saint Bernard, plus il s’est abaissé pour nous, plus nous devons faire d’efforts pour l’exalter en publiant ses grandeurs, ses vertus, et celles de sa divine Mère.

Car les humiliations de l’Enfant Jésus sont les grandeurs de Marie, qu’il a voulu avoir pour Mère sur la terre, lui qui avait Dieu pour Père dans le ciel. S’il n’avait pas voulu devenir Enfant, Marie ne serait pas Mère de Dieu. Ainsi, c’est en s’abaissant jusqu’à la petitesse d’un enfant qu’il a élevé Marie à la Maternité divine, et qu’il nous a élevés à l’auguste qualité d’enfants de Dieu.

Publions donc les grandeurs de la Mère et exaltons à jamais les humiliations du Fils.

Je vous salue...

 

4° Considérez que la sainte Vierge, qui avait soupiré toute sa vie après le Messie, sachant que le temps de sa venue était accompli et que ce serait en elle que devait se consommer le mystère ineffable de son Incarnation, éprouva le désir le plus ardent de voir le Fils de Dieu s’incarner en elle, de sorte qu’elle l’attira dans l’instant du sein du Père dans son propre sein par la véhémence de son désir qu’elle exprima en disant à l’ange : " Qu’il me soit fait selon votre parole " (Lc 1,3 8). Offrons à Dieu les saints désirs de Marie pour suppléer aux défauts de nos désirs. Car souvent nous n’avons pas les grâces et les faveurs du Ciel parce que nous ne les désirons pas et que nous ne les demandons pas avec assez d’empressement.

Prions la sainte Vierge de demander pour nous au Saint-Esprit, qui est l’Auteur de tous les bons désirs, d’exciter en nous de saints et de véhéments désirs, surtout le désir de la gloire de Dieu, le désir du salut des âmes, le désir de notre sanctification, le désir de l’accomplissement de la volonté de Dieu, le désir de la sainte Communion, le désir de voir et de posséder Dieu dans le Ciel. Disons à cette intention la Salutation angélique.

Je vous salue...

 

5° Considérez les merveilles que la toute-puissance de Dieu a opérées dans la sainte Vierge par l’accomplissement du mystère de l’Incarnation. Elle a donné l’être et ma vie temporelle à l’Auteur de la vie éternelle et au Créateur de tous les êtres. Elle a conçu et porté dans son sein celui qui était de toute éternité dans le sein du Père Eternel. Elle a renfermé dans ses chastes entrailles un Dieu immense que l’étendue des Cieux et de l’Univers ne pouvait contenir. Elle a incorporé et rendu visible un pur esprit, un Dieu invisible, car depuis l’Incarnation, Jésus-Christ ayant deux natures réunies dans sa Personne, on peut dire de lui ce qu’il convient à ces deux natures. On peut dire de Jésus-Christ qu’il est Dieu et qu’il est Homme, qu’il est éternel et qu’il est né dans le temps, qu’il est partout selon la nature divine, et que selon la nature humaine il était renfermé dans un petit espace, comme il l’était dans le sein de Marie, dans l’étable de Bethléem, et comme il l’est dans nos tabernacles. On peut dire de Jésus-Christ qu’il est passible et mortel comme Homme, et impassible et immortel comme Dieu, immuable et sujet à changement, heureux et souffrant. Que de merveilles enfermées dans ce mystère ! Un autre prodige encore, c’est que Marie soit Mère sans cesser d’être Vierge. Le mystère de l’Incarnation est donc le chef d’œuvre de la toute-puissance de Dieu. La sainte Vierge avait donc bien raison de dire que le Tout-Puissant avait opéré en elle de grands prodiges : Fecit mihi magna qui potens est (Lc 1, 49).

Croyons et adorons tous ces mystères, et comprenons toujours de plus en plus quelle est l’excellence de cette qualité de Mère de Dieu, combien elle suppose de grandeurs, de grâces, et de faveurs. Nous ne pouvons les comprendre ; cela passe l’imagination des Anges mêmes. Félicitons-en cette divine Mère en lui disant,

Je vous salue...

 

6° Considérez quel bonheur ce fut pour la sainte Vierge de porter Jésus dans son sein pendant neuf mois. Quelle union, quelle communication entre le cœur et l’âme de Jésus et de Marie dans une si grande proximité. Toutes les pensées, les désirs, les affections, les sentiments de Marie se portaient vers le cœur de Jésus comme vers leur centre, et Jésus répandait des trésors de lumières, de grâces, de vertus dans le cœur de Marie. Quand nous avons eu le bonheur de recevoir Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement nous le portons réellement dans nos corps, ainsi que Marie l’a porté dans son sein. Faisons donc comme elle tous nos efforts pour nous unir intimement à lui ; tournons toute notre affection et notre amour vers lui ; portons un si grand trésor avec tout le respect, la précaution qui lui est due. Un Chrétien en état de grâce porte aussi Jésus-Christ dans son cœur, car il habite spirituellement dans les justes, selon ces paroles de saint Paul : " Glorifiez et portez Dieu dans vos corps " (1 Cor. 6, 20).

Prions la plus pure de toutes les Vierges de nous purifier de nos taches, de nous prêter ses vertus pour orner nos âmes et les mettre en état de recevoir le Corps de Jésus-Christ que la sainte Vierge a porté, et d’être la demeure et la maison de Dieu.

Je vous salue...

 

7° Considérez que la sainte Vierge portant Jésus dans son sein alla avec grande diligence et un saint empressement visiter sainte Elizabeth et Jean-Baptiste. En entrant dans la maison de Zacharie elle salua sa cousine avec respect. À l’instant l’enfant qu’elle portrait dans ses entrailles, par un prodige inouï, tressaillit de joie en présence de Jésus et de Marie, et il fut purifié du péché originel et rempli de la grâce de Dieu [La thèse de la purification intra-utérine de Jean-Baptiste, longtemps acceptée comme pieuse opinion, est ignorée de la théologie actuelle. Note de l’éditeur]. Admirons la bonté et la charité de Jésus-Christ, qui veut bien aller avec sa Mère visiter son Précurseur et sainte Elizabeth. Quelle humilité que le Créateur daigne visiter sa créature et que la Mère de Dieu fasse un long voyage pour visiter la Servante du Seigneur ! Apprenons de leur exemple à prévenir nos frères d’honneur en respectant en eux la qualité d’enfants de Dieu dont ils sont revêtus. Allons à l’exemple de Jésus et de Marie visiter les enfants, les pauvres, les malades, pour les instruire, les aider, les consoler. Évitons les visites inutiles. Faisons plutôt des visites de charité. Proposons-nous toujours des motifs de Religion et de vertus. Sans cela nos visites seront des visites païennes qui nous feront perdre notre temps, et nous nous exposerons à mille péchés.

Demandons à Jésus et à Marie de venir nous visiter pour nous éclairer, nous bénir, nous corriger, et nous exciter au bien.

Je vous salue...

 

8° Considérez que sainte Élizabeth dans cette honorable et salutaire visite fut remplie du Saint-Esprit et connut par révélation le mystère de l’Incarnation du Verbe qui venait de s’opérer dans le sein de Marie ; et elle s’écria avec admiration : " D’où me vient le bonheur que la Mère de mon Seigneur vienne me visiter ? " (Lc 1, 43). Puis, adressant la parole à la sainte vierge elle la félicita de son bonheur en lui disant, " Vous êtes heureuse d’avoir cru les mystères qui vous ont été annoncés, et le fruit de vos entrailles est béni " (Lc 1, 45). La sainte Vierge entendant ces paroles en attribua la gloire à Dieu, et, toute ravie et hors d’elle-même dans le transport de sa reconnaissance, elle rendit grâces à Dieu et composa dans l’instant par l’inspiration du Saint-Esprit son sacré Cantique, que l’Église chante avec tant de solennité pour bénir la miséricorde, la sagesse, et la toute-puissance de Dieu qui éclatent dans ce grand mystère de l’Incarnation : " Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est transporté de joie dans Dieu qui est mon Sauveur, parce qu’il a daigné jeter les yeux sur l’humilité de sa Servante. Et voilà, de génération en génération on publiera mon bonheur, parce que le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses, lui dont le Nom est saint ; et sa miséricorde se perpétuera de siècle en siècle envers ceux qui le servent et le craignent. Il a fait éclater sa puissance ; il a dispersé et humilié les superbes par un conseil admirable de sa sagesse. Il a déposé les puissants de leurs sièges et il a exalté les humbles ; il a rassasié les pauvres qui souffraient la faim ; il les a comblés des biens spirituels de la grâce, et il a laissé les riches dans la disette et une grande misère spirituelle. Il a bien voulu par un effet de sa miséricorde relever son peuple Israël qui était tombé, ainsi qu’il l’avait promis à Abraham notre patriarche et aux descendants de sa race dans la suite des siècles " (Lc 1,46-55).

Je vous salue...

 

9° Considérez que la sainte Vierge demeura environ trois mois chez sa cousine Élizabeth, lui rendant les services qu’une servante rend à sa maîtresse. Quelle humilité ! Quelle charité ! Apprenons d’un exemple si édifiant à ne pas rougir de servir le prochain et de rendre aux pauvres et aux malades les services les plus bas et les plus abjects, pour l’amour de Jésus qui veut qu’on le considère en eux, et pour imiter Marie qui en agit de la sorte avec Élizabeth qui lui était bien inférieure. Apprenons aussi par l’exemple de Marie et d’Élizabeth, qui ne s’entretenaient que de Dieu et de ses mystères, quels doivent être nos entretiens et nos conversations quand nous sommes avec nos parents, nos amis. Nos discours doivent être saints, pieux et édifiants. Nus ne devons pas parler des plaisirs et des vanités du monde, mais plutôt de Jésus et de Marie, et de leurs vertus, de leurs actions, et de celles des saints.

Offrons à Dieu le séjour que la sainte Vierge a fait chez le Prêtre Zacharie, père de saint Jean, et ses conversations avec sainte Élizabeth, pour réparer toutes les fautes qui se sont glissées dans nos conversations. Apprenons aussi à vivre en paix, en union, avec les personnes avec lesquelles la Providence nous a placés, en nous humiliant devant eux, en suivant leur volonté plutôt que la nôtre, en leur déférant l’honneur et la première place, et leur rendant tous les services que la charité exige de nous. Demandons toutes ces grâces par l’intercession de la sainte Vierge et de sainte Élizabeth.

Je vous salue...

 

10° Considérez que la sainte Vierge, après la naissance de saint Jean, retourne à Nazareth sa patrie, laissant la maison de Zacharie comblée de grâces et de bénédictions. Elle fit trois ou quatre journées de chemin à travers les montagnes pendant les chaleurs les plus excessives, supportant toutes les fatigues et les incommodités de son voyage pour nous apprendre à en agir de même. Ainsi, quand nous voyageons, unissons-nous à Jésus et à Marie. Honorons tous les voyages et tous les pas qu’ils ont faits sur la terre. Souffrons patiemment et en esprit de pénitence toutes les difficultés des chemins, la rigueur des saisons, la lassitude et tous les autres accidents fâcheux qui peuvent nous subvenir. Quand nous commençons notre marche dirigeons notre intention et proposons-nous de bénir, louer, adorer, et aimer Dieu. À chaque pas que nous allons faire demandons que Jésus et Marie et les Anges nous accompagnent. N’allons nulle part pour nous divertir et nous dissiper. Mais que toutes nos démarches soient faites par des motifs de religion. Que ce soit la charité, le devoir, ou la nécessité qui nous engagent à voyager, et jamais la dissipation, ni la légèreté, ni la curiosité, ni la recherche du plaisir.

Offrons à Dieu les voyages de Jésus et de Marie pour toutes les personnes qui sont en voyage. Pensons que nous sommes sur la terre comme des voyageurs. Ne nous attachons à rien. Tendons toujours vers notre céleste patrie.

Je vous salue...

 

Offrande du Quatrième Dizain

Unissons-nous à la sainte Vierge et aux Anges pour louer et bénir toutes les perfections de Dieu qui éclatent dans le mystère de l’Incarnation ; sa toute-puissance, car depuis la Majesté divine jusqu’à notre néant il y a une distance infinie ; ainsi il fallait une Puissance infinie pour la surmonter et pour réunir dans une même Personne deux natures infiniment distantes l’une de l’autre et pour élever la nature humaine jusqu’à la faire subsister dans la Personne divine. Bénissons la bonté infinie de Dieu qui nous donne son Fils, et avec lui sa nature et toutes ses perfections. Or, si le Père éternel nous donne son Fils, quelle grâce pourra-t-il nous refuser ? Bénissons la miséricorde infinie de Dieu, qui, ayant pitié des pauvres misérables pécheurs sujets à la damnation éternelle, vient lui-même nous délivrer de l’esclavage du démon en se mettant à la place de l’homme coupable. Bénissons la justice de Dieu qui paraît aussi évidemment dans ce mystère. Car une offense infinie méritait des châtiments infinis et exigeait une réparation infinie. L’homme n’en était pas capable. Dieu se fait Homme. Comme Homme il souffre et il porte la peine du péché ; comme Dieu il donne un prix et une valeur infinie à ses souffrances. Ainsi il satisfait par des mérites infinis pour l’outrage infini que le péché a fait à la Majesté infinie de Dieu. Bénissons la sagesse de Dieu qui se manifeste d’une manière admirable dans ce mystère en conciliant sa miséricorde et sa justice. Car si Dieu avait damné tous les hommes comme ils le méritaient il aurait satisfait sa justice, mais il n’aurait pas donné lieu à la miséricorde ; et s’il avait pardonné sans exiger de satisfaction il aurait contenté sa miséricorde, mais sa justice n’eût pas été satisfaite. Que fait Dieu pour exercer sa miséricorde sans blesser sa justice, et satisfaire sa justice sans empêcher les effets de sa miséricorde ? Il trouve un moyen admirable d’allier tout à la fois sa justice avec sa miséricorde. Jésus-Christ expie les péchés des hommes par une réparation qui est d’un prix infini : voilà la justice de Dieu satisfaite. Dieu pardonne à l’homme pécheur à cause des mérites infinis de Jésus-Christ : voilà la miséricorde de Dieu exercée et manifestée dans toute son étendue. Bénissons la sainteté de Dieu qui parait aussi dans ce mystère où tout est saint, tout est pur, et où il n’y a rien d’humain. Car si la conception de Jésus-Christ est au-dessus des lois de la nature, la chair et le sang, ni la volonté de l’homme, n’y ont point eu de part. C’est l’ouvrage de Dieu, l’opération du Saint-Esprit. Ainsi ce mystère de l’Incarnation, qui paraît d’abord abject aux yeux de la raison, est infiniment grand et très sublime quand on l’envisage avec les yeux de la foi. Puisque tous les attributs divins éclatent admirablement dans ce mystère bien plus que dans la création et dans la conservation du monde, ce mystère est infiniment glorieux à Dieu.

Gloire au Père...

 

Table de l'Imitation de Marie

 

Home Page