Visite des Chrétiens.

 

Étant seul dans la partie orientale du Su-tchen, ayant encore la province du Kouy-tchéou où la religion commence à s’établir, j’avais cent lieues à l’orient, cent lieues au midi, ou pour mieux dire deux cents, car dans le Kouy-tchéou il y a des chrétiens à l’orient et à l’occident, également distants de Tchung-kin, quarante lieues à l’occident, et plus de cent lieues au nord ; ainsi, pour aller et venir, je faisais près de mille lieues par an, dans des chaleurs accablantes, et sans avoir en chemin de nourriture convenable ; car, dans les auberges païennes, on ne trouve guère que du riz cuit à l’eau, ce qui est bien insipide pour nous autres Européens, et surtout dans les chaleurs et l’épuisement ; j’avais environ quarante chrétientés à visiter, sans une vingtaine de nouvelles ; la famine en a cependant anéanti, mais d’autres renaîtront à leur place avec l’aide du Seigneur : Deo adjuvante.

 

Tchang-tchéou.

 

Table de la Grande Relation

 

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