Conduite des païens
pendant la sécheresse.
Jai déjà dit que les chrétiens sur les montagnes avaient eu recours à Dieu, au temps de la sécheresse, par des prières, et quils avaient été secourus ; mais tandis que les chrétiens des montagnes sadressaient au Seigneur, les païens dans la plaine sadressaient aux idoles, et recouraient à leurs vaines superstitions ; ils portent un chien en procession, et le monde, voyant ce chien, se met à rire ; ils disent que ces ris attirent la pluie ; ils exposent les idoles et les Bonzes aux plus grandes ardeurs du soleil, afin que lexcès de la chaleur les force à donner de la pluie ; ce quils font de mieux, cest quils ordonnent des jeûnes ; les mandarins défendent de vendre de la viande.
Cest encore là un trait de lantiquité, qui prouve, comme bien dautres, la ressemblance des murs chinoises avec celles des descendants de Noé ; car nous voyons les Ninivites, tout païens quils étaient, ont jeûné, se sont couverts de cendres et de cilices pour fléchir la colère de Dieu. Jai ouï dire que des Bonzes, ainsi exposés au soleil, en étaient morts ; je crois quils ont alors la tête découverte. Les Chinois exposent aussi certains criminels, comme des voleurs insignes, nus au soleil, pour les faire mourir.