FORMULE DE PRIÈRE

pour s’offrir à la Sainte Vierge

dans l’état de dépendance et de servitude

que nous lui devons en sa qualité de Mère de Dieu

 

À L’HONNEUR de la très sainte Trinité, qui a formé la Vierge en l’ordre de la nature, de la grâce, et de la gloire comme le chef-d’œuvre de sa toute-puissance et de sa bonté, comme le plus grand, le plus digne, et le plus éminent sujet de sa domination parmi toutes ses créatures, de sorte que, dans l’ordre des choses créées, après l’humanité de Jésus-Christ il n’y a rien de plus grand ni de plus saint que la Vierge Marie.

À l’honneur des liaisons mutuelles et ineffables du Fils de Dieu et de sa sainte Mère, et généralement de tout ce qu’elle est à son Fils et à son Dieu, et de tout ce que son Dieu et son Fils lui est, je m’offre et me soumets, je me voue et me consacre pour jamais à Jésus-Christ et à sa sainte Mère, en qualité de serviteur et d’esclave, qui veut appartenir à la Mère et au Fils par une servitude et une dépendance entière et irrévocable.

Je me présente à elle en cette qualité de serviteur et d’esclave pour honorer en elle surtout cette qualité de Mère de Dieu, qui surpasse tout ce que l’on peut imaginer de plus grand et de plus élevé ; et je me donne à elle en mémoire de la donation que le Verbe éternel lui a fait de lui-même pour être son Fils par le mystère de l’Incarnation, qu’il a voulu accomplir en elle et par elle.

Je renonce à toute la puissance et à toute la liberté que j’ai de disposer de moi, de mon être, et de tout ce qui est à moi, pour m’en démettre entièrement entre les mains de la Vierge, à son honneur et gloire, pour l’accomplissement de toutes ses volontés et pouvoirs fur moi.

Je fais à la très sainte Vierge une oblation entière, absolue, et irrévocable de tout ce que je suis par la miséricorde de Dieu, dans l’être et dans l’ordre de la nature et de la grâce, de toutes les actions naturelles, indifférentes, et bonnes que je ferai à jamais, les rapportant toutes à l’hommage et à l’honneur de la très sainte Vierge, à qui je consacre après son Fils et sous son Fils mon âme et ma vie intérieure et extérieure, et généralement tout ce que je suis et tout ce qui est à moi et qui dépend de moi.

Je me rends son serviteur et son esclave pour toujours, en mémoire de l’humilité avec laquelle elle s’est dite elle-même la servante du Seigneur, tandis que l’Ange lui annonçait qu’elle serait sa Mère. Je me mets totalement sous son domaine et sous sa dépendance ; je veux que ma vie et mes actions soient toutes à elle comme une chose qui lui appartient par mon état de dépendance envers elle et par cette qualité de serviteur que je lui voue, je lui offre ma vie et mes actions comme lui étant dues par la plus humble et la plus étroite de toutes les obligations, qui est celle des cette dépendance absolue où est un esclave envers son maître ; je les lui offre en mémoire et à l’honneur de sa vie et de ses actions envers son Fils, et de celles de son Fils envers elle, et je veux qu’en vertu de mon intention actuelle, chaque moment de ma vie et chacune de mes actions lui appartiennent autant que si je les lui offrais toutes en particulier.

Je fais vœu à Jésus-Christ Notre Seigneur de ne jamais révoquer, c’est-à-dire, de ne jamais faire un acte formel de désaveu de cette oblation et donation que je fais actuellement de moi-même à la très sainte Vierge pour être son serviteur, son esclave, et son sujet.

Pénétré d’un respect profond et d’une parfaite vénération, j’honore sa maternité divine et la souveraineté que cette qualité admirable lui donne sur toutes les créatures ; et, me dédiant et me consacrant tout à la Mère de Dieu, je veux et je désire de tout mon cœur qu’elle ait un pouvoir et une autorité spéciale sur mon âme, sur ma vie, mes sentiments, et mes actions, comme sur une chose qui lui appartient par un droit nouveau et particulier, en vertu de l’intention et de la résolution que j’ai de dépendre entièrement de sa maternité et de sa souveraineté, comme un sujet qui se voue à elle pour toujours.

Je supplie la très sainte Vierge de daigner prendre par elle-même une pleine et entière autorité sur moi, plus absolue que celle que je pourrais lui donner moi-même, et de me rendre son serviteur et son esclave de la manière la plus parfaite qui soit possible, de sorte que je sois tout à elle, non seulement par mes actions, mais par état et par condition. Je la conjure de vouloir bien me regarder désormais comme son sujet, son serviteur, et son esclave, qui s’abandonne entièrement à toutes ses volontés, et qui se livre sans réserve à tous les effets de sa souveraine autorité sur une chose qui lui appartient.

Je supplie aussi Notre Seigneur Jésus-Christ de me regarder désormais comme le serviteur et l’esclave de sa très sainte Mère, étant la seule d’entre toutes les créatures qui ait eu le privilège inestimable d’être élevée à cette faveur et à cette dignité incomparable. Et je le conjure qu’en cette qualité il daigne me faire part de sa grâce et de sa gloire éternelle. Ainsi soit-il.

Explication

21. La Sainte Vierge étant la Mère de Jésus-Christ a un domaine et un pouvoir direct sur lui comme sur son Fils ; c’est pour cela qu’il est dit dans l’évangile qu’il lui était soumis, et erat subditus illis (Lc 2, 51). Elle a aussi, du moins indirectement, un domaine universel sur tout ce qui est à lui, et par conséquent sur nous et sur toutes les créatures, puisqu’elles appartiennent toutes à Jésus-Christ. Ainsi, puisque nous appartenons aussi à Marie, puisque nous devons nous consacrer et nous dévouer sans réserve au Fils comme ses serviteurs, ses esclaves et ses sujets, nous devons de même nous consacrer à la Mère pour lui appartenir, comme étant les serviteurs de son Fils et les siens.

Rien n’est plus grand, rien n’est plus admirable et plus digne de nos respects et de notre vénération après Dieu et l’humanité de Jésus-Christ, que la Sainte Vierge, Mère de Dieu. Quelle élévation ! Quelle sublimité d’être la Mère de Dieu ! C’est ainsi que l’Église l’a décidé dans le Concile d’Éphèse contre Nestorius : oui, le Fils de Dieu, qui est né de toute éternité dans le sein du Père éternel, et de sa substance par voie d’entendement, a bien voulu naître dans le temps dans le sein de Marie et de la substance de Marie. Oui, la Sainte Vierge a reçu du Père éternel le pouvoir admirable de donner un nouvel être à l’Être éternel et immuable, de donner dans le cours des siècle l’existence à celui qui existait de toute éternité, et la vie au Fils de Dieu vivant déjà dans le ciel par l’Esprit de son Père. Ce pouvoir ineffable que la Sainte Vierge a reçu du Père éternel l’a remplie d’une fécondité toute divine, afin qu’elle pût produire sur la terre celui qui était déjà au ciel, et concevoir dans son sein celui qui était dans le sein du Père, et devenir la Mère de celui qui a Dieu pour Père.

Cette fécondité de la très sainte Vierge est si admirable qu’elle est comparable en quelque sorte à la fécondité de Dieu, puisque l’une et l’autre se termine à une personne divine. Le même Verbe, le même Dieu qui est engendré du Père avant tous les siècles est engendré de Marie dans la plénitude des siècles. De cette fécondité naissent deux des plus excellentes prérogatives, l’une par rapport à la sainte humanité de Jésus-Christ, qui est élevée à l’état le plus sublime qui puisse convenir à la nature, qui est celui de l’union hypostatique avec Dieu, l’autre par rapport à Marie, qui est douée de la qualité de Mère de Dieu, qui est la plus éminente dignité qui puisse être attribuée à une personne créée, de sorte que la nature créée et la personne créée sont élevées par l’abaissement de cette naissance conjointement, quoique d’une manière différente, au plus haut point où la nature puisse atteindre, savoir, la nature humaine à la subsistance divine, et la personne humaine à la maternité divine ; et cette double grandeur de la nature créée et de la personne créée est un double effet de cette humble naissance de Jésus en ce monde, car Jésus, naissant comme homme, est Fils de l’homme et a une Vierge pour Mère ; et puisque Jésus, Fils de la Vierge, est Dieu, Marie est Mère de Dieu, et non d’un homme qui serait devenu Dieu dans la suite, mais qui a été Dieu dès le premier moment de sa conception. Et ainsi le chaste sein de Marie est le lieu saint, le temple sacré, et le paradis terrestre et céleste dans lequel la plénitude de la divinité habite corporellement, dans lequel le Verbe prend sa naissance et la nature humaine, dans lequel Dieu se fait homme et l’homme devient Dieu, dans lequel s’accomplit le mystère adorable de l’Incarnation et le décret ineffable de l’unité d’une personne divine en deux natures si différentes, selon laquelle l’homme est Dieu, et le Fils de l’homme Fils de Dieu, et la Vierge en sa qualité de Mère de ce Fils de l’homme qui est Fils de Dieu, et qui est Dieu comme le Père, est Mère de Dieu, qui est la plus grande dignité où puisse être élevée une personne créée.

Encore une fois, que cette qualité de Mère de Dieu est admirable et digne de notre vénération ! Cette maternité divine a quelque ressemblance avec la paternité divine : elle l’imite en quelque sorte et elle la représente. Et comme toutes les merveilles de la génération divine sont renfermées dans cette paternité divine comme dans leur centre et leur principe, de même les merveilles de la naissance humaine et temporelle de ce même Fils de Dieu sont comprises dans la maternité divine comme dans la source dont elles tirent leur origine. En un mot, cette qualité de Mère de Dieu est si sublime, si élevée, qu’il n’y a que Dieu au-dessus d’elle ; tout le reste lui est inférieur. Oh, que cette qualité si éminente suppose de grâces dans celle qui en est revêtue ! Aussi l’écriture l’appelle pleine de grâces, gratia plena (Lc 1, 28). Que cette qualité est rare, puisqu’elle est unique sur la terre et dans le ciel. La terre porte bien des enfants adoptifs de Dieu, et le ciel est rempli d’Anges et de Saints qui voient et qui possèdent Dieu ; mais le ciel et la terre ne renferment qu’une Mère de Dieu. Elle est unique et singulière en cette qualité, comme il n’y a qu’un Fils unique de Dieu. Comme entre les personnes divines il n’y en a qu’une qui porte la qualité de Père, aussi entre toutes les personnes humaines il n’y en a qu’une qui ait la qualité de Mère par rapport à Dieu, et qui soit véritablement la Mère d’une personne dont Dieu est le Père.

Cette qualité de Mère de Dieu, je ne me lasserai pas de le répéter, est si divine que nous ne pouvons assez l’admirer et l’honorer. Par cette qualité Marie approche de Dieu de si près qu’elle le conçoit, le contient, le porte, et l’engendre en elle-même, et hors d’elle-même en le donnant au monde, et en le donnant avec le Père éternel, comme Mère de celui dont il est éternellement le Père. Ô Vierge sainte, qui pourrait publier dignement vos grandeurs ? Dieu vous fait Mère de celui dont il est Père : quelle élévation ! Dieu vous fait sur la terre Mère sans Père de celui dont il est dans le ciel Père sans Mère. Dieu vous associe à lui dans la plus grande de ses œuvres, dans la seconde émanation et génération de son Fils, dans l’Incarnation de son Verbe, dans la naissance de Jésus-Christ; et il vous y associe d’une manière si noble qu’à la face du ciel et de la terre il fait dépendre ce grand mystère de l’Incarnation de votre consentement. Il le demande, ce consentement, par la voix d’un Ange qu’il vous envoie du ciel. Il l’attend, et il n’accomplit sa volonté, et sa volonté la plus sainte, qu’après avoir reçu le témoignage de la vôtre unie à la sienne. Il attend cette humble parole de votre bouche, " Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole " ; Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum (Lc 1, 38). Ô Vierge sainte, vous entrez dans votre néant lorsque Dieu vous élève au comble de ses grandeurs. Vous vous déclarez la servante de celui dont il veut que vous soyez la Mère. Et en cet anéantissement vous donnez votre consentement à la volonté du Père, et vous concevez le Très Haut par la profondeur de votre abaissement. Et au même moment que ce consentement est donné de votre part, et accepté du Père éternel, vous devenez la Mère du Fils de Dieu, la Mère de Dieu ; vous êtes le paradis du second Adam, vous êtes le temple animé de Dieu incarné ; vous êtes la demeure de celui que l’étendue de la terre et des cieux ne peut contenir.

Reconnaissons donc les grandeurs de Marie, publions-les, honorons surtout en elle la qualité de Mère de Dieu, qui l’élève au-dessus des Anges, des Archanges, et de toutes les créatures. Dévouons et consacrons-nous sans réserve à son culte et à son service. Gravons Jésus, sa Croix, et sa sainte Mère dans nos cœurs.

 

UNION ET COMMUNICATION DE JÉSUS ET DE MARIE

Après l’union des trois Personnes de la très sainte Trinité il n’y eut jamais d’union plus étroite ni de communication plus intime qu’entre Jésus et Marie. Car qu’y a-t-il de plus intime au Fils que la Mère ? Et qu’y a-t-il de plus intime à la Mère que le Fils ? Marie conçoit Jésus-Christ dans son sein. Elle le porte dans ses chastes entrailles, elle le renferme en elle-même comme une partie et la plus noble partie d’elle-même. Elle le nourrit de sa propre substance. Quel privilège et quel bonheur pour Marie d’avoir en elle-même l’esprit, le cœur de Jésus si étroitement uni à son propre esprit, à son propre cœur ! Ô grandeur ! Ô prodiges ! Ô abîme de merveilles ! La sainte Vierge donne la vie à Jésus, et Jésus donne la vie à Marie ; Marie donne à Jésus la vie naturelle, et Jésus donne à Marie la vie de la grâce. Marie anime le corps, le cœur, et l’esprit de Jésus, et Jésus vivant dans Marie anime réciproquement son corps, son cœur, et son esprit. Marie nourrit Jésus de son lait, et Jésus nourrit Marie de sa grâce. Marie adore Jésus comme son Dieu, et Jésus honore Marie comme sa Mère. Marie reconnaît Jésus pour son Créateur ; et Jésus perfectionne Marie comme la plus excellente de ses créatures. Marie est soumise à Jésus comme à son Souverain; et Jésus est soumis à Marie comme à celle qui tient à son égard la place de son Père. Marie sert Jésus en qualité de servante, et Jésus sert à Marie en qualité d’enfant. Marie obéit à Jésus, et Jésus obéit à Marie ; Marie obéit à Jésus comme à son Maître, et Jésus obéit à Marie comme à sa mère. Marie aime tendrement Jésus, et Jésus aime tendrement Marie ; Marie aime Jésus comme son Fils et son Dieu, et Jésus aime Marie comme la plus tendre de toutes les mères d’un amour unique, au lieu que celui des autres enfants est partagé entre leur père et leur mère. Marie porte Jésus entre ses bras, et Jésus porte Marie par sa toute-puissance. Marie embrasse tendrement Jésus, et Jésus embrasse tendrement Marie. Marie parle à Jésus, elle l’entend, et elle converse familièrement avec lui. Toutes les pensées, toutes les affections, tous les sentiments de l’âme de Marie se portent vers Jésus-Christ comme vers leur centre, et Jésus-Christ communique à Marie ses dons, ses grâces, et ses faveurs les plus signalées.

Quelle union, encore une fois, et quelle communication entre ces deux grandes âmes, entre ces deux nobles personnes ! Union de nature, union de grâce, union de sentiments, union de charité ! Que cette union admirable soit donc le modèle de la nôtre. Unissons-nous pour jamais à Jésus et à Marie par nos pensées, par nos désirs, et surtout par les liens de la charité la plus tendre et la plus étroite. Pensons toujours à Jésus et à Marie, aimons toujours Jésus et Marie, louons sans cesse Jésus et Marie, imitons Jésus et Marie, agissons toujours avec Jésus et Marie, souffrons avec Jésus et Marie, vivons et mourons avec Jésus et Marie, et nous régnerons éternellement avec Jésus et Marie.

J’ai trouvé tant de solidité, d’onction, et de piété dans ces deux formules de consécration à Jésus-Christ et à sa sainte Mère que j’ai cru devoir les faire imprimer de nouveau, dans l’espérance qu’elles feraient encore plus d’impression sur les autres que sur moi-même.

 

LITANIES DU SAINT ENFANT JÉSUS

où ses qualités humaines sont exposées

par une admirable et continuelle opposition ou antithèse

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

 

Enfant Jésus, écoutez-nous.

Enfant Jésus, exaucez-nous.

 

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils rédempteur du monde qui êtes Dieu, id.

Saint-Esprit qui êtes Dieu,

 

Enfant Jésus,

Enfant Fils du Dieu vivant,

Enfant Fils de la Vierge Marie,

Enfant né avant l’aurore,

Enfant Verbe fait chair,Enfant Sagesse du Père,

Enfant auteur de la pureté de votre Mère,

Enfant Fils unique du Père,

Enfant premier-né de votre Mère,

Enfant qui êtes l’image de votre Père,

Enfant qui êtes l’origine de votre Père,

Enfant qui êtes la splendeur de votre Père,

Enfant qui faites l’honneur et la gloire de votre Mère,

Enfant égal à votre Père,

Enfant soumis à votre Mère,

Enfant notre Dieu,

Enfant notre Frère,

Enfant glorieux sur la terre,

Enfant souffrant dans la gloire,

Enfant pleurant dans le berceau,

Enfant tonnant dans les cieux,

Enfant formidable au tyran Hérode,

Enfant désirable aux Mages,

Enfant destructeur des idoles,

Enfant zélateur de la gloire de votre Père,

Enfant fort dans sa faiblesse,

Enfant grand dans sa petitesse,

Enfant trésor de grâces,

Enfant source d’amour,

Enfant Créateur des cieux,

Enfant Réparateur de la terre,

Enfant Chef des Anges,

Enfant Racine des Pariarches,

Enfant Parole des Prophètes,

Enfant le Désiré des nations,

Enfant la Joie des bergers,

Enfant Sauveur des enfants,

Enfant l’attente des justes,

Enfant le Docteur des sages,

Enfant les Prémices de tous les saints,

 

Soyez-nous propice, pardonnez nous, ô saint Enfant Jésus,

Soyez-nous propice, ayez pitié de nous, ô saint Enfant Jésus,

 

Du joug de la servitude des enfants d’Adam, délivrez-nous, ô saint Enfant Jésus,

De la malice du siècle, délivrez-nous, ô saint Enfant Jésus,

De l’orgueil de la vie,

De l’aveuglement de l’esprit,

De l’endurcissement du cœur,

De nos péchés,

 

Par la vertu de votre conception,

Par les humiliations de votre naissance,

Par vos larmes,

Par la douleur de votre Circoncision,

Par la gloire de votre Manifestation,

Par la piété de votre Présentation,

Par la sainteté de vos conversations,

Par votre pauvreté,

Par vos souffrances,

Par vos voyages et vos travaux,

 

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, ô saint Enfant Jésus.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, ô saint Enfant Jésus.

 

Enfant Jésus, écoutez-nous.

Enfant Jésus, exaucez-nous.

 

V. Que le saint Nom de Jésus soit béni.

R. Dans tous les siècles.

 

Prions.

Seigneur Jésus, qui, dans la sublimité de votre divinité incarnée et de votre humanité divinisée, avez voulu pour l’amour de nous vous anéantir jusqu’à vous réduire à la petitesse d’un enfant, faites que, reconnaissant votre sagesse dans votre enfance, votre puissance dans votre faiblesse, votre Majesté suprême dans vos anéantissements, nous vous adorions dans vos abaissements sur la terre, et que nous contemplions vos grandeurs dans le ciel, vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père en l’unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Ces Litanies ont aussi été composées par le Cardinal de Bérulle, à l’honneur de la sainte enfance du Sauveur, pour laquelle il avait une dévotion toute singulière.

 

F I N

 

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