Thérèse de l’Enfant-Jésus et Jean-Martin Moye
Visage de Thérèse de Lisieux, Office central de Lisieux, 29
Détail de la photo 29
Thérèse de
l’Enfant-Jésus au début de juillet 1896, dans le préau du Carmel de Lisieux.
Elle tient de la main gauche un rouleau sur lequel est écrit une parole de
sainte Thérèse d’Avila : " Je donnerais mille vies pour sauver une seule âme. " Sur le muret, à côté d'une fleur de lys, dépasse
largement de son manteau l’ouvrage " La Mission du Su-Tchuen au XVIIIe siècle. Vie et
apostolat de Mgr Pottier ", par
Léonide Guiot, publié chez Téqui, libraire éditeur, en 1892. Il lui a été donné
par le père Adolphe Roulland (1870-1934), son second frère spirituel depuis le
30 mai 1896, lors de son passage au Carmel de Lisieux. Thérèse y découvre le
champ d’apostolat qui lui est maintenant confié. Dans ce livre, il est beaucoup
parlé du bienheureux Jean-Martin Moye (1730-1793) au zèle apostolique hors du
commun. Une note manuscrite d’une bibliothécaire signale que le livre était
alors broché, il est actuellement relié, et que Thérèse l’a certainement lu. On
y cite souvent " Vie
de M. l’abbé Moye ",
publié en 1872 par l’abbé J. Marchal, qui deviendra évêque de Bourges.
Jean-Martin, originaire de Metz était arrivé fin mars 1773 au Su-Tchuen, à 43
ans, il y était resté 10 ans. La quatrième partie de l’ouvrage correspond à la
période de son apostolat ; il fut alors un précurseur du père Roulland,
lui-même embarqué pour le Su-Tchuen le 2 août 1896. Tous deux, à des titres
divers, ont été membres des Missions étrangères de Paris. Comme Jean-Martin
Moye, le père Roulland rentrera en France.