BIENHEUREUX JEAN-MARTIN MOYË, prêtre

 

Fête le 4 mai

 

(Missel diocésain de Saint-Dié)

Jean-Martin Moyë naît à Cutting (Diocèse de Metz) le 27 janvier 1730. Ordonné prêtre, il est frappé par la misère matérielle et spirituelle des villages. Il fonde une congrégation de religieuses pour l’éducation des enfants des campagnes ; c’est la naissance des Sœurs de la Providence : pauvreté, charité, simplicité, confiance totale en la Divine Providence. Le 30 décembre 1771, il quitte la France pour la Chine et y reste 12 années. Il revient malade en France ; la Révolution l’oblige à s’exiler à Trèves. Totalement épuisé, il y meurt le 4 mai 1793. Pie XII le béatifie le 21 novembre 1954. Aujourd’hui encore se poursuit son œuvre dans le monde.

 

ANTIENNE D’OUVERTURE cf. 1 Co 1, 23-24

L’Esprit du Seigneur a rempli le bienheureux Jean-Martin de sa force ; Il l’a envoyé proclamer aux païens un Sauveur crucifié, le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. (T.P. Alleluia)

 

PRIÈRE

Seigneur, tu as envoyé le bienheureux Jean-Martin porter ta Parole aux peuples de la Chine, puis tu l’as invité à consacrer sa vie à l’éducation des enfants pauvres ; Mets en nos cœurs le même zèle pour la foi, qui nous fera annoncer sous les formes les plus diverses la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit pour les siècles des siècles.

 

LITURGIE DE LA PAROLE

Lecture Ac 13, 46-49 : LS 553 (8)

Psaume 95 (96) 1-2a, 2b-3, 7-8a, 9-10a : LS 557

Évangile Lc 24, 44-53 :LS 560

 

PRIÈRE SUR LES OFFRANDES

Accepte, seigneur, l’offrande que nous te présentons au jour où tu associas le bienheureux Jean-Martin au triomphe pascal de ton fils ; Que notre participation à ce mystère fasse de nous les témoins de ta vérité. Par Jésus.

 

ANTIENNE DE LA COMMUNION

Allez dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle. Et moi, dit le Seigneur, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ". (T.P. Alleluia)

 

PRIÈRE APRÈS LA COMMUNION

Par la grâce de cette Eucharistie, Seigneur, affermis tes serviteurs dans la vérité de la foi : Qu’ils en témoignent partout, de bouche et de cœur, à l’exemple du bienheureux Jean-Martin Moyë qui consacra toute sa vie à faire connaître l’Évangile. Par Jésus.

*

 

(Liturgie des Heures, Propre au Diocèse de Saint-Dié)

Commun des pasteurs (Missionnaires)

 

OFFICE DES LECTURES

Directoire des Sœurs de la Providence par M. Moyë

(2e édition, 1874 pp 351-353)

 

Le véritable esprit de notre état, c’est l’esprit de simplicité, de pauvreté, de charité et d’abandon total à la Providence. Voilà les quatre vertus de votre état. Ce sont les quatre colonnes qui soutiennent l’édifice de votre société. Tant que vous les pratiquerez, vous subsisterez ; et dès que vous les abandonnerez, vous tomberez ou vous ne subsisterez qu’aux yeux des hommes ; et vous serez mortes aux yeux de Dieu. Je vous ai expliqué ces quatre vertus dans le " Projet " ; mais vous ne pouvez trop les méditer, car c’est par une application continuelle à les méditer, à les désirer, à les pratiquer à chaque occasion, que vous les acquerrez, et que vous vous perfectionnerez toujours de plus en plus, jusqu’à la mort.

Soyez simple : allez droit à Dieu, sans vous inquiéter de ce que les hommes pensent ou disent de vous.

Aimez la pauvreté ; vivez dans le détachement de tout ; craignez les biens de ce monde, loin de les désirer. Vivez comme les pauvres gens de la campagne. Respirez un air de simplicité dans vos habits, dans votre logement, dans vos meubles, dans votre nourriture, dans votre coucher, dans vos paroles et vos maximes. Faites cela pour honorer la pauvreté de Jésus et de Marie. Avec la pauvreté on a lieu de pratiquer bien des vertus : l’humilité, la reconnaissance, la dépendance envers les bienfaiteurs, sans flatterie cependant et sans bassesse, la mortification, la patience en supportant la privation des commodités de la vie, les rebuts, les mépris.

La charité doit être l’âme de toute votre conduite. Si vous avez bien du zèle pour procurer la gloire de Dieu et le salut des âmes, il n’y a rien que vous ne fassiez et que vous ne souffriez pour une fin si excellente. Lisez dans l’IMITATION le beau chapitre des Effets admirables de l’amour divin ", et vous saurez ce que cet amour produit dans les cœurs qu’il possède.

L’abandon à la Providence, c’est cette vertu qui vous fait nommer " Sœurs de la Providence ", parce que vous n’êtes fondées que sur la Providence. Nous craignons plus les fondations que nous ne les désirons, parce qu’elles sont une tentation très dangereuse contre cette vertu. Dès qu’on s’appuie sur quelques moyens humains, on commence à perdre peu à peu la confiance en Dieu. Sans s’en apercevoir, on n’a plus qu’une confiance de parole et de spéculation ; mais dans la pratique et dans la réalité, on se repose sur ces fondations, on s’applaudit en soi-même, on dit comme le riche de l’Évangile : " Je ne manquerai de rien ; j’ai du bien pour le reste de ma vie ". C’est ainsi que la vue du Créateur se dérobe à nous, et que nous nous dérobons à lui, à mesure que nous tombons vers la créature. C’est là le sens de ce passage de l’IMITATION, qu’on ne comprend guère ; on l’a traduit en chinois d’une manière qui le rend fort sensible : Nous tournons le dos à Dieu, dès que nous envisageons la créature ". Plus nous avons du temporel, moins nous avons du spirituel : et moins nous avons de consolations de biens temporels, plus nous avons de consolations de biens spirituels et surnaturels.

RÉPONS

R Fais grandir entre nous, Seigneur, l’accord et l’harmonie d’un même amour. (T.P. Alleluia, alleluia).

V Menez une vie digne de l’Évangile, fermes dans un même esprit, luttant d’un cœur unanime.

V Sans vous soucier de vos propres affaires, ayez à cœur celles de vos frères, à l’exemple du Christ Jésus.

 

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